Comment j’ai déprogrammé l’obsolescence

C’est arrivé ce matin. Notre lave-vaisselle familial, que nous avions programmé pour tourner la nuit dernière, n’avait pas fonctionné. Mon épouse, étonnée par cette inhabituelle défaillance, a essayé de le relancer : rien à faire, le bestiau ne fonctionnait plus. Dépités, nous convînmes donc, ma dulcinée et moi-même, qu’il était temps de lui trouver un remplaçant. Cette fois ci, nous disions nous pas plus tard que ce matin, nous n’achèterons pas la première camelote venue à 300 euros : rendez-vous fût pris en début de soirée pour faire l’acquisition d’une bête de course qui, nous l’espérions, durerait vingt ans, comme celle de belle-maman.

Dans les entrailles de la bête

Mais la journée avançant, cette histoire ne sortait pas de ma tête. Le lave-vaisselle en question, nous l’avions tout de même acheté il y a à peine plus de trois ans : ce n’est pas Dieu possible que ce machin, même s’il ne nous avait objectivement pas coûté grand-chose, nous lâche aussi vite. Si ça se trouve, me disais-je, ce n’est qu’une petite panne. Il faut préciser ici que je suis à peu près aussi compétent en électronique qu’Arnaud Montebourg l’est en stratégie industrielle. C’est dire. Alors j’ai fait comme d’habitude : quand je suis confronté à un problème que je ne sais pas résoudre par mes propres moyens, je consulte les forums spécialisés de l’internet sauvage et dérégulé.

Après quelques minutes de recherche, je tombe sur l’appel à l’aide paniqué d’une ménagère dont la machine – même marque, même modèle – présente des symptômes tout à fait similaires à la mienne. Je parcoure le fil de discussion et y découvre, d’une part, que mon problème vient certainement de l’évacuation des eaux usées, un tuyau bouché ou une pompe qui ne fonctionne plus et, d’autre part, que ces engins-là se démontent aisément ; il arrive même, lis-je avec incrédulité, qu’avec deux sous de jugeote et un peu de patience, des utilisateurs aussi peu avertis que moi parviennent à les remettre en marche. Eh quoi ? Quitte à en racheter une neuve, autant tenter le tout pour le tout !

Ainsi donc, alimentation électrique dûment débranchée et sortie d’eau soigneusement vidée, me voilà qui couche la bête sur son flanc pour en démonter le capot. Je trifouille un peu, me familiarise avec les entrailles de l’animal, débranche quelques tuyaux et fini par repérer ce qui semble être une pompe. Après quelques vaines tentatives et, avouons-le, quelques jurons, je fini par démonter l’appareil et là, à ma plus grande surprise, je constate qu’un bout de verre est parvenu, on ne sait comment, à se frayer un passage jusque-là. Celui-là, me dis-je en mon for intérieur, il a une tête de coupable idéal. J’extirpe l’intrus, remonte la bête, lance un cycle rapide et – Ô miracle – l’animal ronronne comme au premier jour !

Une légende urbaine

Si je vous raconte cette histoire, c’est parce que rétrospectivement, je me demande ce qu’aurait fait Jean-Vincent Placé s’il s’était trouvé dans la même situation. Le sénateur Placé, vous le savez sans doute, c’est ce parlementaire biocompatible qui s’est donné pour mission de venir à bout de l’obsolescence programmée, l’idée selon laquelle les industriels raccourcissent volontairement la durée de vie de leurs produits pour nous obliger à en acheter plus. Ça ne fait aucun doute dans mon esprit : Jean-Vincent Placé, pestant et fulminant, persuadé d’être victime de l’odieux complot capitaliste, aurait condamné sa machine à la casse.

C’est qu’une des grandes différences entre l’écolo-sénateur et moi, c’est que quand lui croit monter à l’assaut d’un géant envoyé par quelques méchant magicien, je sais, moi, que c’est un moulin à vent qu’il charge. Disons-le tout net : à quelques rares exceptions près – et encore, ça reste à prouver –, l’obsolescence programmée est un mythe, c’est une légende urbaine qui, parce qu’elle confirme les aprioris anticapitalistes de certains de nos contemporains, est parvenue à se frayer un chemin jusque dans l’esprit encombré du législateur.

À vrai dire, l’hypothèse n’est même pas crédible. Il suffit, pour s’en convaincre, de considérer ceci : pour qu’une stratégie d’obsolescence programmée fonctionne – c’est-à-dire pour qu’elle se traduise effectivement par une augmentation des ventes de l’entreprise qui s’y adonne – il faut non seulement que les consommateurs remplacent effectivement le produit périmé mais aussi et surtout, qu’ils le remplacent par un produit de la même marque. Dans le cas contraire, une stratégie d’obsolescence programmée revient purement et simplement à nourrir les ventes de vos concurrents.

Or, les constructeurs automobile américains m’en sont témoin, les consommateurs sont loin d’être stupides : quand la qualité de vos produits se dégrade, ils changent de crèmerie et en profitent même souvent pour vous tailler un costard dans les enquêtes de satisfaction ou sur les forums d’internet. C’est-à-dire que, pour qu’une telle stratégie ne se traduise pas par un effondrement de vos ventes, il faut que vous disposiez d’un monopole ou que vous fassiez au moins partie d’un solide cartel ; choses qui, hors intervention de l’État, sont extrêmement rares. Très clairement, si j’avais du racheter un lave-vaisselle, je n’aurais certainement pas racheté un lave-vaisselle de la même marque.

Le biais du survivant

Et pourtant, la légende urbaine fait florès et je ne compte plus, autour de moi, les témoignages d’appareils qui tombent en panne juste après l’échéance de la garantie du constructeur (« comme par hasard… ») tandis qu’un vénérable lave-vaisselle d’autrefois, celui de belle-maman, continue vaillamment à remplir son office quotidien après trente ans de bons et loyaux services. C’est l’occasion pour votre serviteur d’aborder un biais cognitif bien connu des économistes, j’ai nommé : le biais du survivant.

En effet, l’antique engin de votre belle-mère est un survivant. C’est-à-dire que, pour cet appareil qui continue à fonctionner, il a existé un certain nombre de lave-vaisselles de la même génération – de la même marque, du même modèle – qui ont, depuis, terminé à la casse. Le biais du survivant consiste à croire que, parce que la machine de belle-maman fonctionne toujours, les machines de cette lointaine époque avaient toutes une durée de vie supérieure aux machines actuelles. De la même manière, même si votre lave-vaisselle a rendu l’âme après trois ans, il est tout à fait possible qu’un de ses petits frères dure vingt ou trente ans : il faudra attendre quelques décennies pour le savoir.

Entendons-nous bien : qu’un lave-vaisselle acheté ces dernières années pour moins de 300 euros soit – a priori – moins robuste que la vénérable machine pour laquelle vos beaux-parents se sont saignés à blanc il y a trente ans [1], c’est tout ce qu’il y a de plus probable. Cela n’a rien à voir avec une stratégie d’obsolescence programmée et tout à voir avec le fait que, pour vous proposer une machine bourrée d’électronique [2] à un prix aussi dérisoire, le constructeur a naturellement rogné sur tout un tas de choses et notamment la qualité des matériaux utilisés. Il est, aujourd’hui encore, possible de transmettre un lave-vaisselle à ses enfants mais l’appareil en question vaut sans doute un bon millier d’euros.

Autres temps, autres mœurs

Et c’est justement cette chute vertigineuse des prix qui vient renforcer notre biais du survivant. La ménagère des années 1980 qui avait la chance de posséder un lave-vaisselle en prenait le plus grand soin : lorsqu’on lui suggérait de nettoyer le filtre une fois par semaine, elle le faisait et si son appareil tombait en panne, elle appelait un réparateur. Or voilà : à une époque où l’on trouve des lave-vaisselles pour un quart de Smic net mensuel, il va de soi que cette discipline tend à se relâcher et que le métier de réparateur d’appareil électroménager a presque complètement disparu [3]. Le problème, somme toute, c’est que nous vivons dans un monde où remplacer ce genre d’appareils ne coûte pas grand-chose.

On peut le regretter, bien sûr, mais c’est aussi ce qui explique la longévité de la machine de belle-maman. Là où mon épouse et moi-même étions à deux doigts d’en racheter une neuve, beau-papa n’aurait pas hésité une seconde : il aurait immédiatement démonté l’engin pour le réparer lui-même et ce n’est qu’en désespoir de cause qu’il aurait fait appel aux services d’un réparateur professionnel. L’obsolescence programmée de Jean-Vincent Placé c’est souvent ça : un bête morceau de verre coincé dans une pompe, un fil débranché, un joint usé… Bref, tout un tas de petites pannes dues à l’usure du temps ou à une utilisation un brin désinvolte que nous ne prenons plus la peine de réparer.

Finalement, vouloir combattre l’obsolescence programmée par voie législative, c’est contraindre les industriels à monter en gamme et donc en prix de vente. C’est aussi simple que ça. Jean-Vincent Placé peut sans doute s’offrir un lave-vaisselle capable de tenir 2 500 ou même jusqu’à 5 000 cycles [4] mais je crains que pour nombre d’entre nous, une éventuelle action du législateur se traduise par le retour en grâce du liquide-vaisselle et des gants en latex rose.

---
[1] En 1980, seuls 17% des foyers français étaient équipés d’un lave-vaisselle.
[2] Électronique qui, rappelons-le à nos amis écolos, a permis de réduire la consommation moyenne d’eau et d’électricité de nos appareils de 56 et 36% respectivement en une décennie à peine.
[3] À côté de chez moi, comptez 55 euros plus 25 euros de main d’œuvre par demi-heure ; soit, au bas mot, la moitié du prix d’un appareil neuf. Si ça vous semble cher, demandez-vous ce qu’il reste à l’entrepreneur une fois ses charges et impôts payés.
[4] Je vous laisse deviner la marque.

39 commentaires:

  1. Je suis absolument d'accord.
    D'un point de vue rationnel, cette histoire d'obsolescence programmée ne tient pas debout... ça fait rêver les journalistes des boites de presse qui fournissent Arte en themas et les magasines d'actu en reportage plus ou moins à charge, mais avec une once d'honneteté intellectuelle, la présentation des forces de Porter contextualisé dans un monde ouvert comme le notre, suffit à discréditer l'idée.
    J'en étaits là de ma réflexion quand une pensée désagréable me revenait à l'esprit : hier, ma chaine hi-fi d'une marque hollandaise ayant inventée le cd m'a lâché... au bout de 7 ans.
    Comme son prédécesseur, de marque japonaise, dont la durée de vie était également de 7 ans. Et celle chaine japonaise remplaçait elle-même une autre chaine japonaise (de marque différente) qui m'avait laché au bout de... 7ans.
    Je vous jure pourtant que je ne casse aucun miroir lors de leur achat. ça doit être une malédiction biblique... et je reste d'accord avec vous !

    RépondreSupprimer
  2. Rick la trick04/09/2013 18:43

    j'adhère à vos propos, en particulier ceux concernant les arguments dénués de toute logique de JV Placé.

    ceci étant, les choses sont je le crois un peu plus compliquées que ce que vous écrivez, encore.

    l'obsolescence programmée est fantasmatique. ceci étant, les produits manufacturés il y a encore une trentaine d'années visaient un objectif de qualité durable.

    les industriels voulaient vendre leurs produits et que les utilisateurs en soient équipés sur la durée : il n'était pas rare de voir des acheteurs de voiture déclarer qu'ils achetaient leur voiture pour la garder.

    aujourd'hui, la place de l'innovation est très importante et les industriels cherchent à trouver le "plus produit" (consomme moins, est équipé de fonctionnalités nouvelles, etc.)qui fera que l'on se débarrasera de son bien pour acheter le nouveau. dans ce contexte, le fait qu'il soit particulièrement durable n'est plus un critère, puisqu'il est communément admis que le consommateur changera le bien en question au bout de X années. dès lors, le fait qu'il soit particulièrement durable et investir en ce sens ne se justifient pas, ou plus.

    du coup, l'obsolescence n'est bien sûr pas programmée, mais "naturelle".

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Rick la trick: "l'obsolescence n'est bien sûr pas programmée, mais "naturelle""... Merci d'avoir mis des guillemets!... Il me semble que vous faîtes référence à l'envie du consommateur de changer de produit souvent pour ... le plaisir: de fringues (parce que les siennes ne sont plus à la mode), de bagnole (parce que les nouvelles optiques de phare sont plus "design"), de portable (parce que le sien n'est pas assez sophistiqué)... Si ça c'est l'exemple d'évolution "naturelle", il faut le dire aux grandes entreprises qui balancent des milliards en publicité pour rien, sans doute...

      Supprimer
  3. Je suis assez d'accord avec l'article, néanmoins, lorsque j'ai 4 machines de mon parc informatique, achetée ensemble il y a quelques années, qui lachent dans le même mois, 4 ans plus tard : tu te dis que y a quand même un truc :)

    Mais de fait, PC bureautique pas cher, faut pas s'étonner... si ce n'est pour la répétition (pannes +/- différentes ceci dit - outre la carte réseau flinguée 3x)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. et cela arrive en été quand la clim tombe en panne... non ?

      Supprimer
  4. Je suis d'accord. Pour mon lave-vaisselle Bosch, le mode d'emploi explique comment accéder à la pompe (2 vis à enlever...)et comment la débloquer en enlever le petit objet qui la coince ! Vous avez dit obsolescence programmée ?

    RépondreSupprimer
  5. Les fabricants de smartphones se mettent à proposer des modèles dont on ne peut pas changer la batterie. Une fois morte, l'appareil est bon pour la casse, à moins d'être excessivement bricoleur. L'obsolescence programmée, ce n'est pas magique. Ce n'est pas un complot mondial, il n'y a pas de conjuration, c'est plus bête que ça : les industriels savent qu'un produit inusable et indémodable ne sera pas racheté, alors il faut que ça s'use et/ou que de nouveaux modèles soient proposés tout le temps pour démoder les précédents. Vous en faites une affaire de foi, de croyance... Personnellement, je me contente d'observer, mais par ailleurs, l'histoire industrielle peut vous enseigner que l'obsolescence programmée a été théorisée, et plutôt par des gens marqués à gauche, ou en tout cas, dont le souci était que les usines n'aient pas à débaucher.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Blogueur Influent > L'obsolescence programmée, ce n'est pas magique. Ce n'est pas un complot mondial, il n'y a pas de conjuration, c'est plus bête que ça : les industriels savent qu'un produit inusable et indémodable ne sera pas racheté

      Théorie du complot.

      "Non-removable battery / Phones with non-removable battery advantages:"
      http://mobileandphone.com/non-removable-battery-cons-and-pros/

      Supprimer
    2. Apple a choisi les batteries non remplaçables - par l'utilisateur - mais ça ne veut pas dire qu'on jette un iPhone si la batterie est morte... Apple (et les boutiques) remplacent ces batteries sans problème. 55€ pour mon iPhone 3GS

      Supprimer
    3. .... oui bien sur t'on téléphone fonctionne ... mais t'as encore perdu 55€ qui ont été prévu par Apple ... c'est toujours nous les perdants, qu'on le veuille ou non !

      Supprimer
  6. Pour ma part, ma curiosité m'a toujours poussé à chercher à comprendre ce qui peut clocher dans ce *★:-( d 'appareil ...!
    Pour ensuite récupérer (si possible) chez Emaus ou dans une broquante, le même appareil qui a été produit a des milliers d'exemplaires, avec deux j en fais un ...!!!
    Écologiste sans le vouloir? .
    Autodidacte?
    ..non.Debrouillard !

    RépondreSupprimer
  7. Bonjour. Très intéressant, votre article. Tout aussi intéressants les commentaires qui suivent. Pour votre gouverne, et pour vous montrer à quel point cette question est complexe et nuancée, voici un lien qui vous permettra de constater que, oui, l'obsolescence programmée existe bel et bien, mais avec des nuances.
    http://www.europe-consommateurs.eu/fileadmin/user_upload/eu-consommateurs/PDFs/publications/etudes_et_rapports/Etude-Obsolescence-Web.pdf

    RépondreSupprimer
  8. Bonjour.
    Et pourtant un fabriquant, très connu, d'imprimantes pour ordinateur à bien programmer l'arret du fonctionnement de celle-ci après 4000 pages imprimées.Un mesage d'appel à la maintenance s'affiche SANS RAISON TECHNIQUE VALABLE.

    RépondreSupprimer
  9. Grosse erreur de raisonnement. Il n'existe plus en Europe que 2-3 fabricants de lave-vaisselle. Changer de marque ne garantit pas le changement de fabricant. Et pour peu que la stratégie des fabricants soit la même..........

    RépondreSupprimer
  10. @GN

    "Finalement, vouloir combattre l’obsolescence programmée par voie législative, c’est contraindre les industriels à monter en gamme et donc en prix de vente."

    Tout dépend de la corrélation entre l'augmentation de prix et la durée de la machine.

    Si l'objectif est de maintenir un même coût ramené à l'année, cela n'a pas d'intérêt pour le consommateur.

    Notez tout de même que la politique passe l'intérêt du consommateur, c'est d'ailleurs cela la politique à hauteur citoyenne. Permettez-nous de ne pas réduire en nous le citoyen au consommateur.

    Mais au final la vraie question n'est pas de savoir si les industriels programment la durée de vie, mais de savoir s'ils ne font pas le choix, par seul souci du gain, d'un modèle industriel du jetable face à celui du réparable.

    Vous évoquez ce point, mais vous auriez pu aussi évoquer la possible production de machines à la fois réparables et fiables.

    Faire réparer au bout de 20 ans, afin de repartir pour 20, sera toujours plus économique que de racheter tous les 4 ans.

    Le vrai choix rationnel - je dirais même citoyen - semble donc être le choix entre deux modèles de réparable. Les réparables de long et court terme.

    A l'évidence, les modèles contemporains, ceux de l'ère du jetable, sont réparables ; mais c'est du réparable de court terme - tous les 4 ans.

    Dans de telles circonstances il est bien évidemment plus avantageux de racheter que de réparer ; le cycle du remplacement de machines de qualité médiocre par d'autres machines de qualité médiocre est ainsi amorcé.

    Qui y gagne ? La marchand de machine, et les accumulateurs de capital actionnaires à la tête de la société productrice de ces biens.

    Rendons le réparable pertinent. Il est sûr que les industriels nous diront que c'est impossible, taux de rentabilité interne oblige.

    Il se dit que depuis très longtemps nous sommes capables de fabriquer des ampoules dont la durée serait au moins celle d'une vie.

    http://www.marianne.net/Raccourcir-la-duree-de-vie-des-produits-pour-inciter-a-consommer-plus_a202900.html

    Impossible ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. > Dans de telles circonstances il est bien évidemment plus avantageux de racheter que de réparer ; le cycle du remplacement de machines de qualité médiocre par d'autres machines de qualité médiocre est ainsi amorcé.

      Vous oubliez une chose : le coût de main d'œuvre d'un technicien (environ 50€/heure).

      Vous avez le choix entre pas cher et qui dure longtemps.

      Les Allemands se sont spécialisés dans le haut de gamme qui dure longtemps. Vous êtes libre d'acheter du chinois qui va tomber en panne dans les deux ans qui suivent.

      Supprimer
  11. J'ai bien aimé le début de l'article (félicitations pour la réparation), mais je suis ne suis pas d'accord avec vous sur cette idée de "complot" d'obsolescence programmée.

    D'une part sur votre argument selon lequel on ne rachète pas la même marque après un premier appareil défectueux. Certes vous ne rachetez pas la même marque, mais ce que vous pensez être un concurrent n'est en fait qu'une autre marque de la même entreprise. C'est particulièrement vrai en électroménager. Vous ne rachetez pas la même gamme (et qualité de gamme), nuance.

    C'est le principe de base des consommation : les produits d'appel sont peu fiable mais permettent d'inonder le marché, et notamment ceux qui ne pourraient de toutes manières jamais s'acheter quelque chose de vraiment performant (je pense TRES FORT aux aspirateurs sans sacs par exemple).

    Les fabricants proposent des marques et des modèles différents en fonction des réseaux de distribution (c'est particulièrement vrai en automobile aussi par exemple, je vous laisse le soin de chercher les différentes marques appartenant à Volkswagen). Vous pensez donc "je ne rachèterais jamais cette marque", mais au final votre second achat sert les mêmes intérêts que le premier :)

    Je viens de voir dans le commentaire au dessus que l'exemple des imprimantes a été donné, et pour avoir travaillé 4 ans dans un service SAV de grande distribution, je peux vous confirmer que certaines références revenaient de façon très régulière en réparation. La mauvaise utilisation est une chose, la mauvaise conception en est une autre.

    je partage en revanche votre point de vue sur la notion de soin que nous apportons - ou pas) à nos équipements, et au fait que le taux de pannes soit proportionnel au taux d'équipement.

    RépondreSupprimer
  12. Youyouk,
    Mon lave-vaisselle, c’est un Indesit. Si j’avais dû en changer, j’aurais sans doute pris un Miele. Notez bien que je ne suis pas un génie, ni un spécialiste du marché de l’électroménager : en revanche, j’ai internet.
    Pour les imprimantes, j’ai eu une Lexmark et une HP. Très déçu par les deux : consommables hors de prix, complexes d’utilisation et j’ai collectionné les petites pannes et les dysfonctionnements sur les deux. Résultat : les ventes de Lexmark chutent depuis 10 ans et HP perd de l’argent. Si la mauvaise qualité de leurs produits était volontaire, croyez-moi, ils le regrettent amèrement.

    RépondreSupprimer
  13. Arjuna,
    Une chose est certaine : vous n’êtes pas entrepreneur. Une chose est probable : si vous travaillez dans une entreprise privée – à vue de nez, ce n’est pas le cas – vous travaillez dans un grand groupe et vous n’avez aucun contact avec les clients.
    Comment je le sais ?
    C’est simple : il faut être totalement déconnecté des réalités du marché pour croire que les industriels peuvent impunément faire des choix contraire aux intérêts de leurs clients.
    Dans une économie de marché, le consommateur est souverain : les industriels proposent, il dispose.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @ GN,

      Je suis TNS.

      Un industriel fait ce qu'il sait faire, un produit rentable - et je ne lui en fait pas grief.

      Un CEO arbitre entre qualité du produit et exigences des actionnaires. A chacun de privilégier ce côté ou l'autre.

      Dans une économie de marché il existe néanmoins des ententes - mais je sais que le libéralisme que vous défendez les condamne, enfin il me semble.

      Le libéralisme du jour est suffisamment perfectionné dans ses stratégies pour trouver la juste limite selon laquelle la rentabilité est privilégiée à la qualité, sous réserve des règles d'un avantage marginal - c'est comme cela que l'on dit ? - bien entendu.

      Supprimer
    2. Arjuna,
      Une CEO qui pense que le rapport qualité/prix des produits et la profitabilité d’une entreprise sont des objectifs contradictoires, je le vire dans la seconde. Pas par idéologie mais parce que ce type va me ruiner.

      Supprimer
    3. @GN,

      Position rationnelle et responsable, qui est la vôtre, mais est-ce celle de la large majorité de ceux qui ont a prendre ce type de décisions, en 2013 ?

      Supprimer
    4. ... à prendre...
      ;-)

      Supprimer
    5. P’t être bien qu’oui, p’t être bien que non mais ce qui est certain, c’est que – hors intervention de l’État – ceux qui ne se plient pas à cette règle seront sanctionnés par le plus impitoyable des juges : le marché.
      Voir, par exemple, l’affaire Spanghero.

      Supprimer
  14. @GN,

    Pourriez-vous m'indiquer comment avoir accès, sur un clavier standard, aux tirets utilisés dans votre derniers commentaires ?

    Cordialement.

    RépondreSupprimer
  15. Réponses
    1. ALT + 0150 = –
      ALT + 150 = û

      Code page ANSI
      Code page ASCII
      http://en.wikipedia.org/wiki/Alt_code

      Supprimer
    2. Oups. Je fais le zéro sans y penser. Mes excuses.

      Supprimer
  16. ordrespontane > Et pourtant, la légende urbaine fait florès

    Signe que la plupart des gens sont stupides et qu'il faudrait donc leur retirer le droit de vote.

    RépondreSupprimer
  17. L' "obsolescence programmée" n'est pas une légende urbaine. En témoigne les nombreuses batteries soudées des tablettes, smartphones et autres ultra-book. Pour vous en convaincre : http://www.greenit.fr/tag/obsolescence-programmee

    RépondreSupprimer
  18. Rick la Trick24/09/2013 10:00

    comme GN et comme déjà exposé plus haut, je ne suis pas du tout un adepte de la théorie de l'obsolescence programmée.

    sauf que, mince, en discutant avec un ami, j'en ai trouvé un exemple.

    mon épouse utilise un produit téléphonique formidable de la marque à la pomme : elle aime beaucoup cet appareil et les fonctionnalités associées, en particulier les fameuses "applications".

    et là, qu'apprends-je ?

    au bout de quelque temps les applications utilisées sur un Iphone 4 (ou plus vieux) ne sont plus utilisables car uniquement maintenues pour les générations les plus récentes d'Iphone.

    du coup l'iPhone 4 qui marche très bien ne vous sert plus à rien (ou en tout cas beaucoup moins) et du coup, vu que vous aimez beaucoup vos applications fétiches et que la vie sans elles est longue comme un jour sans article nouveau d'ordre spontané, et bien vous vous débarrassez de votre iphone 4 et achetez le tout nouvel Iphone.

    alors certes me direz vous, mon épouse n'aura le jour venu qu'à sanctionner durement l'entreprise de monsieur Job (qui ne répond plus au téléphone, en plus) en achetant les produits de la concurrence.

    mais étant donné le "pouvoir de marché" de la firme à la pomme, c'est malaisé.

    et c'est pour cela qu'ils le font, les coquins.

    RépondreSupprimer
  19. Le « pouvoir de marché » d’Apple. Il y a dix ans, c’est ce que tout le monde disait de Microsoft tandis qu’Apple était réputé être un acteur marginal. En dix ans, les choses ont changé. Dans dix ans, elles changeront encore.
    Pour votre épouse : vous avez essayé de faire une mise à jour du système d’exploitation ?

    RépondreSupprimer
  20. Triste de voir ce monsieur chercher à avoir raison parcequ’il a eu une mésaventure et qu'il s'exprime bien. Les arguments que vous présentez sont justes pour la plus grande parts mais nier certains fait que je rencontre tout les jours sur la base d'un seul exemple est fallacieux. L'obsolescence existe mais c'est vrai que certains on tendance à en voir partout. Il y a des pannes normales. Je suis réparateur indépendant et je peux vous assurer que certaines marques affaiblissent certaine pièces et rendent les pièces détachées très chères dans le seul but de décourager toute réparations et provoquer un nouvel achat. De plus, comme le client ne se rend pas compte en changeant de marque qu'il rachète en réalité à la même usine, c'est tout benef. Un autre argument simple. Le but d'une entreprise est de faire des bénéfices. Pourquoi ne pourrait elle pas user de ce moyen? Voir aussi le cartel des ampoule incandescente au début du 20e siècle. Un peu d'ouverture d'esprit et de nuances, le monde n'est pas fait de chose binaires.

    RépondreSupprimer
  21. lu le 1er paragraphe ..... après c'est trop long pour repondre à mon problèm..... il manque juste les heu ... heu des politiques ..... j'ai décroché

    RépondreSupprimer
  22. Bonjour,

    Tous d'abord je félicite l'auteur de l'article initial, il a au moins le mérite de lancer un sujet intéressant.
    Merci également à tous ceux qui ont répondu en amenant d'autre exemple de type de panne récurrente d'appareil ménager.
    J'ai pris le temps de lire l’ensemble du fil et j'ai pu constaté que l'argumentaire de chacun est partagé.
    Je vais allez, moi aussi, de mes commentaires en tachant d'être factuel.
    j'ai acheté une machine à café à capsule SENSEO pour un usage professionnel au sein de ma structure.
    La consommation matinal tourne en moyenne entre 5 et 10 café.
    Mon choix c'est tourné faire cette machine parce que : simple d'utilisation (mettre la capsule, s'assurer qu'il y a de l'eau et appuyer sur le bouton)
    au bout de Trois ans de bon et loyaux service, après l'avoir allumé, mis la capsule, j'appuie sur le bouton elle ce met en route et ce coupe, je recommence plusieurs fois au bout de 3 à 4 tentatives de même nature je laisse tomber, retour au carton.
    Mais voila je bricole et je m' intéresse un peu à tous.
    je ramène la machine chez moi, je parcourt les nombreux forum de discutions et la, SURPRISE la panne vient d'un condensateur d'une puissance trop petite !
    (le condensateur à pour rôle en autre de stabiliser les différentes tension, source wikipédia)
    Il suffit juste d'avoir un fer à souder et un kit de condensateur pour quelle reparte (la machine)
    oui mais oui mais, pour accéder au condensateur il faut démonter presque intégralement celle ci, le démontage n'est pas simple elle est entièrement en plastique et sa casse.
    le prix de ce type de machine ce situe entre 60 et 90 euros à peux prêt.
    En ce qui concerne la panne du condensateur je peux d'ors et déjà vous dire que lors de la fabrication d'un condensateur la plage d’utilisation électrique est connu du fabriquant ainsi que sa résistance.
    Pour résumer mon explication.
    Machine pas chère prix voir plus haut.
    main d’œuvre de réparation dans certain cas plus chère que la machine.
    panne du à un composant de résistance insuffisant, le remplaçant (composant) proposé par les vendeurs spécialisé plus puissant, les personnes l'ayant réparé ont triplé en moyenne la durée d'utilisation sans panne.
    Démontage pas si facile risque de casse des éléments plastiques
    Pas possible d'aller chez un concurrent pour changer de machine car marque et modèle déposé avec droit à la propriété (je parle de ce type précis de machine)
    Absence d'aide du fabricant pour ce problème connu (j'ai rien trouvé sur leur site, mais j'ai du mal regardé !)
    Pas de rappel ou de modification pour les clients qui ont acheté ce type de machine etc etc
    Tous mis bout a bout peut ont parler obsolescence programmé ?
    La question est posé.
    Pour ma part dans ce cas précis je dis OUI !
    Alors certe tous le monde n'est pas des salauds de capitaliste qui bouffe sur le dos des autres, je ne suis pas fan de Jean Vincent Placé mais il veut abordr à mon sens un sujet qui mérite d'être traité par l'état afin que les margoulins paye leur tentative de tirer encore plus d'argent du consommateur !
    PS pardon pour les fautes que j'aurais pus faire, je suis pas bon, problème de dyslexie.


    RépondreSupprimer
  23. Malheureusement vous n y conaissez rien. L osolescence profeammee est bien reelle puisque nous avons meme des logiciels pour lever les pannes dediees. Pchit la grande theorie du complot qui n est pas simplement theorique !

    RépondreSupprimer
  24. https://www.youtube.com/watch?v=XZe5Yeq8reQ
    .. j'ai eu le même cas avec le même lave-linge ....

    RépondreSupprimer
  25. Vous ne comprenez pas que les pièces composant les appareils viennent des mêmes usines. Les marques font fabriquer leur pièces aux même endroit. Le fabricant se moque qu'on rachète sa marque ou pas, cependant l'usine elle fabriquera toujours les pièces pour ces marques . L'obsolescence programmé est bien réelle d'autant plus qu'ils en ont la possibilité, dans la logique industrielle ils peuvent le faire et le font. Je suis imprimeur et je peux vous garantir que mes machines, plus précisément les pièces de ces machines sont programmé pour ne plus fonctionner bien avant l'âge. Pour exemple les imprimantes sont équipés d'unités imageur qui signalent une durée de vie dépassé.. Comme toute les autres pièces elles sont équipé de puce électronique, lorsqu'on cherche un peu on trouve sur le net des puces de même fabrication à 5€ qu'il suffit de remplacer pour relancer la machine. Si on écoute le fabricant il faudrai changer toute l'unité imageur pour un coût de 350€.....sans commentaire. Je précise qu'il en est ainsi pour toute les pièces dans ce cas de figure

    RépondreSupprimer
  26. Le mythe de l’obsolescence programmée: http://econoclaste.eu/econoclaste/le-mythe-de-l-obsolescence-programmee/
    Sur l’obsolescence programmée: https://menghublog.wordpress.com/2012/10/14/some-theoretical-flaws-of-the-planned-obsolescence/
    Pour en finir avec le mythe de l'obsolescence programmée: https://fr.linkedin.com/pulse/pour-en-finir-avec-le-mythe-de-lobsolescence-mehdi-ramdani
    Le mémoire de Thomas Lombès et Bastien Poubeauest en ligne sur le sujet : http://www.annales.org/gazette/2015/Livre-Obsolescence-gazette_81_03_15.pdf

    RépondreSupprimer

Votre mot de passe

On ne va pas épiloguer pendant 150 ans, vous avez besoin : De mots de passe très forts (à partir de 128 bits), un par site (sauf, éventuel...