« Un Etat se gouverne par des lois strictes.
La guerre se gagne par la ruse.
Mais l’univers se gagne
Par le non-agir.
Je sais cela d’observation.
Plus il y a d’interdits, plus le peuple est pauvre
Plus il y a d’armes, plus le pays est troublé.
Le peuple a-t-il recours à l’habileté
Et d’étranges nouveautés apparaissent.
Plus croissent les lois et les règlements
Et plus augmentera le nombre des voleurs et des brigands.
Ainsi le sage dit :
Je ne fais rien et le peuple se transforme de lui-même
Je reste calme t le peuple se rectifie de lui-même
Je n’intrigue pas et le peuple prospère de lui-même
Je suis libre de désir
Et le peuple de lui-même atteint la simplicité »
Lao Tseu - La voie du Tao
Alea moral - Lehman (5Yr CDS Spread)
Pour la postérité, ce graphique retrace le spread du Credit Default Swap à 5 ans sur Lehman Brothers (c'est-à-dire le coût d’une assurance contre un défaut de Lehman Brothers dans les 5 années à venir) du 1er janvier au 15 septembre 2008 (date de la faillite).
La partie la plus intéressante de ce graphe se situe autour du 14 mars : c’est la date à laquelle la Fed de New York a accepté de sauver Bear Stearns en lui procurant la liquidité que le marché lui refusait avec un prêt adossé de $25 milliards.
C’est probablement une des illustrations les plus frappantes de l’alea moral créé par Oncle Sam et sa Fed qui a permit aux banques – et en particulier les grandes firmes de Wall Street (celles qui étaient « Too Big To Fail ») d’opérer avec des effets de leviers monstrueux (Lehman avait un ratio Debt-to-Equity de plus de 23x !) sans jamais être sanctionnées par le marché.
Source : Bloomberg
Trop d’état nuit gravement à la liberté
« Pour ces actes d’automutilation, sous toutes leurs formes, le principe doit être simple : une société démocratique doit éloigner ses membres de ce qui peut leur nuire. Et pour cela, elle doit d’abord comprendre ce qui les amène à agir ainsi. Elle doit ensuite éduquer, inciter, puis interdire. Mais si l’interdiction n’est pas une perspective, au moins à moyen terme, la société est complice et l’éducation ne sert à rien. »
Le ratio Cooke et la désintermédiation bancaire
Si la croissance des crédits immobiliers est plus ancienne – rappelons que Fannie Mae a été créée en 1938 et Freddie Mac en 1970 – il semble bien que c’est au détour des années 1980/90 que le mouvement de désintermédiation bancaire a commencé.
Le monde a besoin de calories, pas d'éthanol
Source : USDA
Sécurité alimentaire : le coût du protectionnisme
Via Greed, Green and Grains
Politique de la chaise vide pour défendre le stimulus
Sécurité alimentaire –méfiez-vous des malthusiens
D’après le service de recherche économique de l’USDA, les coûts variables réels (ajustés de l’inflation) associés à la production d’un boisseau de maïs sont passés de $0.94 en 1975 à $0.63 en 2005.
Les progrès technologiques ont considérablement amélioré l’efficacité de la production agricole étasunienne notamment en matière de plantations (40 acres par jour 1970, 420 acres/jour en 2005 et 945 acres/jours attendus pour 2012) et de récolte (4 000 boisseaux/jour en 1970, 30 000 b/j en 2005 et on attend 50 000 b/j en 2012).
Au-delà du facteur technologique, la concentration des exploitations a vraisemblablement joué un rôle majeur dans ces progrès : 75% de la valeur de la production de grandes cultures primaires – maïs, soja, blé, avoine, coton, riz, sorgho et orge – est produite par 40% des exploitations agricoles.
Via Big Picture Agriculture
Comment construire un grille-pain... en partant de rien.
Le cycle
Question : qui créé la courbe et pourquoi ?
Tickets de loto gratuits à Wall Street
Via Marginal Revolution
La ruée vers l'or, #2
Addendum :
Ce post n’est pas une recommandation d’investissement sur l’or pour le long terme. Investir sur l’or, ou n’importe quelle autre matière première est stupide : les matières premières ne génèrent pas de cash-flows, leurs rendements tendent vers zéro. Investir sur les matières premières à long terme, c’est parier contre l’ingéniosité humaine – et ça, c’est un très mauvais pari.
recovery.org Error (500)
La page d’accueil de recovery.gov, le site officiel de l’ARRA, à 9h – heure française – ce matin en dit plus qu’un long discours :
Turgot, premier économiste autrichien
S’il savait…
Les stimuli stimulent ils ?
Via Mises Economic Blog
La mondialisation est en train d’anéantir la pauvreté
Jamais, dans l’histoire de l’humanité, autant de gens n’étaient sortis de la misère aussi vite. Si la pauvreté extrême a reculé partout dans le monde, c’est en Asie du sud que la progression est la plus impressionnante (de 40.2% de la population en 2005 à 20.3% en 2010). Pour autant, même l’Afrique sub-saharienne progresse (de 54.5% en 2005 à 46.9% en 2010).
Année du lapin, chagrin
Via Zero Hedge
Champs de pétrole contre champs de maïs
Via Zero Hedge
Trafic de lait cru
Via Mises Economics Blog
Corporatisme
A l’ouest rien de nouveau, nous avions des corporations dès le haut moyen-âge.
Via Marginal Revolution
Avis de tempête en Chine
Chômage US - Le graphique qui fait peur
Source : Calculated Risk
La curieuse tâche – Le bœuf et le lapin en URSS
Effectivement, il fût rapidement impossible de trouver de la viande de lapin ailleurs que sur le marché noir où son prix – qui intégrait désormais la prime de risque liée au fait que vendre du lapin au marché noir était passible du goulag – atteignait des records. Par contre, il fût très surpris de constater que la viande de bœuf ne disparût pas : mais elle était vendue avec l’os, de préférence de taille dinosauresque, de manière à ce que le poids de l’os compense l’écart entre le prix de la viande au marché noir et les 4 roubles imposés par le planificateur…
Le reste de l’article est passionnant.
Banques US en difficulté : 946
Via : Calculated Risk
Faillite bancaire US # 336
Le pari Ehrlich-Simon
En 1968, Paul Ehrlich, biologiste américain de l’université de Stanford, publie The Population Bomb. La thèse développée par Ehrlich dans son best-seller est un condensé de pessimisme malthusien qui prédit que la croissance de la population mondiale engendrera des famines massives au cours des années 70 et 80. Ehrlich en appelle aux gouvernements pour qu’ils mettent en place, le plus vite possible, des politiques de limitation de la croissance de la population. Après tout, quoi de plus logique ? Nous vivons dans un monde de ressources finies et la population mondiale explose : l’idée selon laquelle nous devrions être confrontés à des pénuries de ressources naturelles et donc à une augmentation du prix desdites ressources semble tout ce qu’il y a de plus raisonnable.
12 ans plus tard (en 1980), un professeur d’économie nommé Julian Simon proposa au désormais célèbre biologiste un simple pari : Simon proposa à Ehrlich de sélectionner 5 matières premières dont il pensait que le prix allait augmenter et de fixer une date à laquelle il pensait que l’augmentation des prix aurait eut lieu (pourvu que celle-ci soit distante de plus d’une année). Si, à la date choisie par Ehrlich, le prix (ajusté de l’inflation) des ressources naturelles sélectionnées par Ehrlich était effectivement plus élevé qu’en 1980, Simon lui verserait la différence et dans le cas contraire, c’est Ehrlich qui devrait payer Simon. Après avoir consulté John Harte et John Holdren, deux physiciens de l’université de Berkeley, Ehrlich accepta le pari et, le 29 septembre 1980, misa $1 000 sur la croissance des prix du cuivre, du chrome, du nickel, de l’étain et du tungstène au cours de la décennie à venir.
De 1980 à 1990, la population mondiale augmenta de 800 millions d’individus, la plus forte augmentation jamais observée dans l’histoire du genre humain, mais le 29 septembre 1990 – quand le pari arriva à son terme – les prix ajusté de l’inflation des cinq métaux sélectionnés par Ehrlich avaient baissé – sans aucune exception. Ehrlich avait perdu son pari et – rendons lui cet honneur – honora son contrat en postant un chèque de $576.07 à l’ordre de Simon.
Ehrlich refusa toujours de renouveler le pari.
L’iPhone appauvrit-il les Etats-Unis ?
Une étude récente du ADB Institute estime que la production d’iPhone a creusé (pas de typo) le déficit commercial des Etats-Unis avec la Chine de pas moins de $1.9 milliards en 2009. En effet, si l’appareil a bien été imaginé et conçu par des ingénieurs américains (ou du moins vivant aux Etats-Unis), il est assemblé en Chine (par Foxconn à Shenzhen) puis vendu un peu partout dans le monde… et notamment aux Etats-Unis.
Pour un iPhone, Foxconn achète pour $172.46 de composants (notamment à Toshiba (Japon), Samsung (Corée du sud), Infineon (Allemagne) et à quelques entreprises américaines comme Broadcom, Numonyx et Cirrus Logic), assemble les appareils pour $6.5 et livre directement les produits finis dans leurs pays de commercialisation pour $178.96. En termes de comptabilité nationale, les Etats-Unis exportent pour $10.75 de composants en Chine pour chaque iPhone produit et réimporte $178.96 pour chaque iPhone vendu aux Etats-Unis. Soit, en 2009, un déficit commercial de $1.9 milliards.
Le mercantiliste – qui pense qu’« un pays qui importe plus qu’il n’exporte s’appauvrit » - conclue donc que les Etats-Unis s’enrichiraient si Steve Jobs décidait d’arrêter la production d’iPhone (!).
En revanche – pour peu qu’on raisonne en économiste plutôt qu’en comptable – on notera qu’un iPhone vendu $500 en 2009 dégageait une valeur ajoutée de $321.04 ($500 moins les $178.96 de coût de production) pour l’économie américaine (et donc autant de salaires, d’impôts et de bénéfices) tandis que la part de la Chine n’était que de $6.5 par appareil...
Eurodominos – la dette irlandaise
Avant 2007, l’Irlande faisait figure d’élève modèle de la zone Euro avec une dette publique de plus ou moins 25% du PIB. La crise passe par là et la dette publique irlandaise explose à 44.3% du PIB en 2008.
Ce que ces chiffres officiels ne prennent pas en compte c’est qu’en septembre 2008, le gouvernement irlandais s’est porté formellement garant des dettes –dépôts et obligations – de six banques (Bank of Ireland, Allied Irish Banks, Anglo Irish Bank, EBS Building Society, Irish Life and Permanent et Irish Nationwide). Les contribuables irlandais sont officiellement garants de 440 milliards d’euros de passifs bancaires – soit 237% du PIB.
Mais que se passerait-il si une autre banque venait à faire défaut ? Début 2009, Rossa White, une analyste de Davy, estime que le passif des banques irlandaise s’élève à 575 milliards d’euros – soit 309% du PIB.
On peut donc résumer la situation irlandaise en début d’année 2009 comme suit : l’Etat irlandais est officiellement endetté à hauteur de 44.3% du PIB mais sa dette réelle pèse plus de 280% du PIB et elle est potentiellement supérieure à 353% du PIB.
Et ça ne s’arrange pas : en 2010, la dette publique officielle atteignait 94.2% du PIB et les passifs consolidés d’Anglo Irish Bank, Bank of Ireland et Allied Irish Bank – à elles seules – pesaient quelques 412.2 milliards d’euros soit 2.6 fois le PIB Irlandais.
Eurodominos – le chômage en Irlande
L’effet domino dans les pays périphériques de la zone Euro et, en particulier, le cas irlandais est une illustration fascinante de la théorie autrichienne des cycles. Une rapide analyse du taux de chômage irlandais pour commencer :
En 2004, l’Irlande avait un des taux de chômage les plus faibles de l’UE (4.5% de sa population active) et 10.2% de la population active travaillait dans le secteur de la construction.
De 2004 à 2007, le secteur de la construction irlandais a créé environ 71 900 emplois, soit une augmentation de 36.4% alors que la population active n’augmentait que de 14.3%. En 2007, ce sont donc 12.2% des actifs qui travaillaient dans ce secteur.
De 2007 à 2010, le taux de chômage passe de 4.7% à 13.6% - soit une perte de 190 500 emplois. Le secteur de la construction à lui seul, perd 144 300 emplois (de 269 600 à 125 300) – il contribue ainsi à lui seul à 76% des destructions d’emplois.
Source : Central Statistics Office Ireland.
Choix public et sacs de couchage
Le Generalized System of Preferences (GSP) est un ensemble de dérogations aux règles générales de l’OMC qui permet aux pays développés de réduire les droits de douane sur certains produits importés depuis les pays en voie de développement sans être obligés d’appliquer le même tarif à leurs autres partenaires commerciaux (voir clause de la nation la plus favorisée). L’objectif du GSP, mis en place dans les années 70, est d’aider les pays pauvres à se développer grâce à leurs exports vers les pays riches.
Le 15 décembre 2010, une proposition de loi visant à prolonger le GSP étasunien a été déposée à la Chambre des représentants des Etats-Unis avec le soutient d’Addison Mitchell McConnell Jr, sénateur du Kentucky et leader de l'opposition républicaine.
Jefferson Beauregard Sessions III, sénateur républicain de l'Alabama, a bloqué cette proposition dans sa totalité parce qu’il n’a pas réussit à obtenir que les sacs de couchage soient exclus du programme. Il agissait au nom de Exxel Outdoors, un fabriquant de sacs de couchage basé en Alabama, qui cherche à contrer CellCorp, une entreprise du Kentucky qui importe des sacs de couchage du Bangladesh.
Via Cafe Hayek.
Maïs, éthanol et crise alimentaire
Il apparait de plus en plus évident que les politiques publiques de subvention des biocarburants sont, avec l’émergence des classes moyennes dans les pays en voie de développement, une des principales causes de l’état d’extrême tension dans lequel se trouvent la plupart des marchés de ressources alimentaires. L’évolution récente des prix du maïs donne une idée de l’impact que peut avoir le simple ajustement d’une règlementation existante.
En 2001/02, selon le United States Department of Agriculture (USDA), 7% de la production américaine de maïs était destinée à la production d’éthanol. En 2009/10, cette proportion atteignait 34.9% (116 millions de tonnes sur 333 millions de tonnes) et, toujours selon l’USDA, elle devrait augmenter à plus de 39% en 2010/11.
Le 6 mars 2009, un lobby de l’industrie de l’éthanol, Growth Energy, demande formellement à la Environmental Protection Agency (EPA) d’augmenter la quantité d’éthanol autorisée dans le mélange vendu en station service de 10% (mélange E10) à 15% (mélange E15). l’EPA donnera son feu vert le 13 octobre 2010 pour les véhicules produits à partir de 2007 (soit 15% des véhicules en circulation aux Etats-Unis, une extension aux véhicules des années 2001-06 est encore à l’étude et devrait voir le jour en 2011).
En un an (31/01/2010 - 31/01/2011), le prix du maïs a augmenté de plus de 80%...
... incitant les producteurs à planter du maïs au détriment d’autres produits alimentaires vitaux comme le blé et mettant ainsi la sécurité alimentaire de millions de gens en péril.
Création destructrice - Edition musicale
« ...people only made money out of records for a very, very small time. When The Rolling Stones started out, we didn’t make any money out of records because record companies wouldn’t pay you! They didn’t pay anymone!
Then, there was a small period from 1970 to 1997, where people did get paid, and they got paid very handsomely and everyone made money. But now that period has gone.
So if you look at the history of recorded music from 1900 to now, there was a 25 year period where artists did very well, but the rest of the time they didn’t. »
L’auteur de cette remarque dit « nous » en parlant des Rolling Stones c’est parce que l’auteur de ces mots n’est autre que Sir Michael Philip – Mick – Jagger himself. Et la remarque est doublement intéressante parce que Jagger est non seulement un observateur privilégié de ladite industrie durant ladite période mais aussi un type brillant qui dispose de solides notions d’économie (le sémillant presque-sexagénaire est aussi un ancien élève de la London School of Economics - même si il a finalement préféré une carrière musicale à la poursuite de ses études – et accessoirement un fervent disciple de Friedrich Hayek).
L’industrie du disque a cessé d’être utile, elle doit s'adapter ou disparaître. En cherchant à la protéger – Hadopi -, les gouvernements ne font que retarder une évolution inéluctable.
via Marginal Revolution.
Votre mot de passe
On ne va pas épiloguer pendant 150 ans, vous avez besoin : De mots de passe très forts (à partir de 128 bits), un par site (sauf, éventuel...
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Over the last few weeks, this picture has been circulating on the Internet. According to RationalWiki , that sentence must be attributed t...
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(Cet article fait partie d’une série dans laquelle je m’amuse à démonter les théories ésotériques avancées par Jacques Grimault, principale...
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Le sujet n’en finit plus de faire débat : j’ai donc reconstruit une série du prix de la baguette (de 250g) en France (les données concernent...